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		Finale : 
		
		 
		Thierry Lincou  bat David Palmer 
            (Aus)  
		 11/9, 8/11, 11/1, 
            4/11, 11/7 (77m)
 		
		 
		 
		Après mes premiers tours aux débuts un peu 
            catastrophiques, je me suis dit qu’il fallait vraiment
		travailler 
            sur le problème, je me suis un peu plus mis en condition, dans les 
            conditions de départ optimales. C’était vraiment une préparation 
            mentale, je me suis dit qu’il fallait partir à fond, bien me 
            chauffer, et jouer les premiers échanges comme je jouerais les 
            points importants.
  Le premier jeu commence très vite, je fais 
            très peu de fautes. Aussi, je m’étais dit qu’il fallait que je sois 
            agressif au fond du court, et qu’il fallait que j’évite de lui 
            donner la possibilité de volleyer. Il fallait éviter de croiser, 
            l’amener devant, tenter de faire des contre amorties parallèles, 
            sinon croiser très large. J’avais bien étudié son jeu, tu 
            sais…
  Dans le deuxième, il me coupe beaucoup mieux les 
            trajectoires, il monte bien sur le T, moi, j’étais un petit peu plus 
            derrière, j’ai eu un peu plus de mal à ramener, j’étais un peu plus 
            statique, un peu plus passif, mes longueurs n’étaient suffisamment 
            précises pour le dépasser, et c’est lui qui a fait le 
            jeu. 
		 Je prends 
            ensuite un excellent départ dans le 3ème, une bonne densité de 
            balle, bien collée au mur, je prends la balle tôt, je le fais bien 
            courir, avec une bonne variation, et là, tout ce que j’entreprends 
            passe. C’est-à-dire volées amorties, revers amorties croisées, 
            amorties du fond du court, il y a tout qui passe, tout en points 
            gagnants. 
  Le 3ème jeu, je l’ai tellement bien fait qu’après, 
            dans le 4ème, j’ai voulu faire pareil, mais ça n’avait rien avoir ! 
            J’ai voulu jouer le point gagnant trop vite, j’ai joué trop tôt à 
            l’avant, alors que dans le 3ème justement, je jouais très bien, très 
            tôt, très vite, mais j’avais mis une bonne préparation derrière, et 
            j’avais les ouvertures pour jouer devant. Dans le 4ème, j’ai été 
            beaucoup trop impatient, et je commençais aussi un petit peu à 
            fatiguer. Je me suis un peu relâché, et j’ai voulu trop en 
            faire…
  Dans le 5ème, j’ai pris un bon, un très bon départ. Je 
            pense que lui aussi, il a mis beaucoup d’énergie pour revenir à 2/2. 
            Et j’ai senti qu’il commençait à fatiguer un peu, il se replaçait 
            moins bien, il était plus passif, moins percutant. Je me suis dit 
            alors qu’il fallait prendre la balle tôt, et de tout remettre 
            derrière, derrière, derrière, le faire courir, patience, patience, 
            pas faire la faute. Et là, c’est lui qui a commencé à faire les 
            erreurs…
  
		 Mes deux entraîneurs m’ont beaucoup aidé pour ce tournoi, 
            et je voudrais les remercier tous les deux. D’abord, un énorme 
            travail préparatoire avec Paul, puis un travail de raquette avec 
            Franck, et aussi durant le tournoi, un soutien téléphonique de 
            Franck trois fois par jour. Merci à eux deux.
  J’étais très 
            concentré tout le long du tournoi, et bien que David jouait très 
            bien, je n’ai jamais pensé que le titre était hors de ma portée. Je 
            suis content de gagner, parce que cela faisait huit mois que je 
            cherchais une victoire en tant que numéro un. Je voulais vraiment 
            confirmer, je voulais vraiment, pas enfoncer le clou, mais gagner un 
            majeur en tant que numéro 1 mondial. 
  Cette victoire, je la 
            voulais très fort, et c’était une énorme pression à gérer, je perds 
            plusieurs fois en finale, à New York, à Londres, aux Jeux Mondiaux. 
            Je suis heureux de gagner enfin, et de le faire dans le pays de 
            champions comme Jahangir et Jansher…
                   
		                      
		Thierry 
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