22-29 juillet 2005
 
 
 

PAKISTAN OPEN
Bank Alfalah
22-29 juillet 2005

Thierry LINCOU vainqueur face à David PALMER

 
 


Finale :


Thierry Lincou  bat David Palmer (Aus)
 11/9, 8/11, 11/1, 4/11, 11/7 (77m)



Après mes premiers tours aux débuts un peu catastrophiques, je me suis dit qu’il fallait vraiment travailler sur le problème, je me suis un peu plus mis en condition, dans les conditions de départ optimales. C’était vraiment une préparation mentale, je me suis dit qu’il fallait partir à fond, bien me chauffer, et jouer les premiers échanges comme je jouerais les points importants.

Le premier jeu commence très vite, je fais très peu de fautes. Aussi, je m’étais dit qu’il fallait que je sois agressif au fond du court, et qu’il fallait que j’évite de lui donner la possibilité de volleyer. Il fallait éviter de croiser, l’amener devant, tenter de faire des contre amorties parallèles, sinon croiser très large. J’avais bien étudié son jeu, tu sais…

Dans le deuxième, il me coupe beaucoup mieux les trajectoires, il monte bien sur le T, moi, j’étais un petit peu plus derrière, j’ai eu un peu plus de mal à ramener, j’étais un peu plus statique, un peu plus passif, mes longueurs n’étaient suffisamment précises pour le dépasser, et c’est lui qui a fait le jeu.
Je prends ensuite un excellent départ dans le 3ème, une bonne densité de balle, bien collée au mur, je prends la balle tôt, je le fais bien courir, avec une bonne variation, et là, tout ce que j’entreprends passe. C’est-à-dire volées amorties, revers amorties croisées, amorties du fond du court, il y a tout qui passe, tout en points gagnants.

Le 3ème jeu, je l’ai tellement bien fait qu’après, dans le 4ème, j’ai voulu faire pareil, mais ça n’avait rien avoir ! J’ai voulu jouer le point gagnant trop vite, j’ai joué trop tôt à l’avant, alors que dans le 3ème justement, je jouais très bien, très tôt, très vite, mais j’avais mis une bonne préparation derrière, et j’avais les ouvertures pour jouer devant. Dans le 4ème, j’ai été beaucoup trop impatient, et je commençais aussi un petit peu à fatiguer. Je me suis un peu relâché, et j’ai voulu trop en faire…

Dans le 5ème, j’ai pris un bon, un très bon départ. Je pense que lui aussi, il a mis beaucoup d’énergie pour revenir à 2/2. Et j’ai senti qu’il commençait à fatiguer un peu, il se replaçait moins bien, il était plus passif, moins percutant. Je me suis dit alors qu’il fallait prendre la balle tôt, et de tout remettre derrière, derrière, derrière, le faire courir, patience, patience, pas faire la faute. Et là, c’est lui qui a commencé à faire les erreurs…

Mes deux entraîneurs m’ont beaucoup aidé pour ce tournoi, et je voudrais les remercier tous les deux. D’abord, un énorme travail préparatoire avec Paul, puis un travail de raquette avec Franck, et aussi durant le tournoi, un soutien téléphonique de Franck trois fois par jour. Merci à eux deux.

J’étais très concentré tout le long du tournoi, et bien que David jouait très bien, je n’ai jamais pensé que le titre était hors de ma portée. Je suis content de gagner, parce que cela faisait huit mois que je cherchais une victoire en tant que numéro un. Je voulais vraiment confirmer, je voulais vraiment, pas enfoncer le clou, mais gagner un majeur en tant que numéro 1 mondial.

Cette victoire, je la voulais très fort, et c’était une énorme pression à gérer, je perds plusieurs fois en finale, à New York, à Londres, aux Jeux Mondiaux. Je suis heureux de gagner enfin, et de le faire dans le pays de champions comme Jahangir et Jansher

                
                      Thierry