23-26 septembre 2005
 
 
 


SUPER GERRARD GRAND PRIX
Manchester
23-26 Septembre 2005

LINCOU VAINQUEUR
 

 
 

26 septembre, FINALE:

Thierry Lincou
bat Nick Matthew (ENG)
1/11, 11/10 (5-3), 11/8, 11/6 (67m)

ET QUI C'EST LE PATRON..???

Notre Thierry ne commence pas trop bien... Mené 1/5 au premier, il ne marquera plus rien et perdra le premier jeu en 6 minutes, 11/1.... Notre espion sur place nous dit qu'à ce moment là, il paraît fatigué et que son adversaire est par contre très en forme ...

Le coup habituel Lincounien... Il est mené dans le second 9/3. Il n'est pas dans le match, nous dit notre espion. Et il se réveille. Il remonte 4/9. 5/9. 6/9. 7/9. Nick gagne l'échange. 10/7 game ball. 8/10 game ball. 9/10 game ball. 10/10... Nick 11/10 game ball. Thierry égalise 11/11. Nick 12/11 game ball. Thierry égalise 12/12. Nick 13/12 game ball. Thierry égalise 13/13. Thierry 14/13... Et il transforme au premier essai...

Il prendra les deux suivants... Ah je vous le dis, y faut avoir le cœur solide...

TOUT CHAUD TOUT ÉPUISÉ....

Ah, faut avoir le cœur bien accroché avec toi, dis donc..
Pourquoi ?

Ben, t’es quand même 1/0, 9/3 dans le 2ème, tu sauves 6 balles de jeu...
8 balles de jeu… Mais attends, c’est ça, la compétition ! J’avais bien l’intention de prendre un meilleur départ, mais je me suis retrouvé face à un meilleur « démarreur» que moi…

Donc, 11/1, c’est parce qu’il est vraiment très bon ?

Ah le Nick, franchement, là, il m’a impressionné. Il a joué aussi bien qu’aux Jeux Mondiaux, il a fait un super départ, et je me suis fait surprendre, alors qu’en plus, je m’y attendais…

Qu’est-ce qui le rend si dangereux ?
Dès le début, il était hyper mobile, hyper rapide. Il ne faisait aucune faute, il saisissait chaque opportunité, il transformait la moindre ouverture. Il m’a fait des points à l’avant, des drops, des volley drops, extrêmement précis, irrattrapables.

Et toi ?
Moi, j’étais en difficulté, par mon manque de précision. Alors, quand je me suis retrouvé à 9/3 dans le deuxième, j’ai changé de tactique. Jusqu’à ce moment-là, je jouais très vite, je jouais à son rythme, je n’arrivais pas à prendre de la vitesse, au contraire, c’était lui qui prenait tout à la volée. Donc je me suis mis à ralentir le long du mur, à jouer précis, à le faire sortir du T, car il volleyait tout, je croisais, il me plantait un nick… J’ai donc essayé de coller mes balles, et de le faire aller dans les coins derrière, et pour cela, il fallait que je sois extrêmement précis dans mes longueurs.

Et c’est comme ça que tu renverses la vapeur ?
Oui, à force de le bouger, j’ai réussi à me créer quelques ouvertures, j’ai mis quelques volées un peu frappées appuyées amorties, et comme les échanges devenaient plus longtemps, il a aussi commencé à faire quelques fautes… Et pareil dans le 3ème et 4ème…

Comme tu gères les deux derniers ?
Physiquement, on était entamés tous les deux, fatigués de la semaine, du deuxième jeu, et ça s’est joué à rien du tout. La seule chose que je peux dire, c’est qu’à partir de ce moment-là, j’ai joué juste : quand il fallait jouer derrière, je jouais derrière, quand il fallait planter un nick devant, je saisissais toutes les opportunités pour bien jouer mes drops, j’étais patient derrière, mais dès que ça ouvrait, j’étais très offensif. Et ça, ça a bien marché dans le 3ème et dans le 4ème. Mais quand même, très proche, très proche…

Globablement ?
Très positif. Quatre matches, quatre victoires, ça me fait de la confiance, ça me fait du jeu. Mais il a vraiment fallu que j’aille la chercher, cette victoire, Nick a vraiment très très bien joué, et là, je suis épuisé, je n’ai plus de jambes, plus rien… Content d’avoir conservé mon titre, mais fatigué…