"Je suis content de gagner, bien sûr, mais je suis triste pour David, je reviens de blessure, alors je sais ce que c’est.

On a tous les deux 31 ans, et je sais que la route ne s’arrête pas là pour nous deux, nous avons encore plein de temps devant nous.

J’ai vite remarqué qu’il avait des problèmes sur le coup droit, mais il fallait absolument que je continue à jouer mon jeu, parce que si j’avais changé quoi que ce soit, j’aurais perdu ma concentration. C’est tellement dur de jouer contre quelqu’un qui est blessé.

Je pense que plus le tournoi avance, mieux je joue, parce que je me détends de plus en plus au cours du match.

Est-ce que quelqu’un peut me filer un tuyau pour gagner le premier jeu ? Non ? Pourtant, je le savais qu’il allait vouloir prendre le premier jeu à tout prix, à cause de son match d’hier, alors, je faisais tout ce que je pouvais, mais je n’arrivais pas à le dépasser, j’étais tout le temps derrière lui.

On a joué quelques lets, bien sûr, mais on aime tous les deux volleyer, et quand tu joues une balle pas trop bonne, elle te revient dessus, et si tu as deux joueurs qui essaient de la jouer, la balle, c’est normal qu’il y ait des lets, mais ça, ça fait partie du jeu, c’est le jeu, c’est tout.

Greg aime bien la contre attaque, il aime intercepter la balle au milieu du court, et c’est pour ça qu’il aime tant le jeu de Shabana. Contre Greg, il faut garder la balle bien au fond, bien précis, pour l’empêcher de jouer ses super coups à l’avant.

Quand j'ai appris le résultat du match de Greg, je lui ai envoyé un texto pour lui dire à quel point j'étais content pour lui, et que ça confirmait son ascendant contre Shabana, et que j'étais vraiment heureux qu'il soit en finale. Et c'était super sympa de sa part de venir me soutenir sur ce match.

Après, demain, on verra. Pour l'instant, le moment est magique, et il faut l'apprécier en tant que tel. Avoir deux français en finale du British Open, c'est déjà une grande victoire pour la France.