Mardi 17 Mars, Finale :

Il impose un rythme très intense, qu’il faut tenir, et qui prend vraiment énormément d’énergie, il n’y a qu’à voir comment Karim, pourtant numéro un mondial, a courbé l’échine durant leur match hier.

Il y a bien sûr le fait que j’ai joué très tard hier soir, un long match, qui était pour moi très important, je voulais vraiment me qualifier pour cette finale. Maintenant, j’ai manqué un peu d’énergie, aussi bien physique que mentale aujourd’hui, mais il a aussi d’autres objectifs que les miens maintenant, et je pense qu’il avait plus envie de gagner que moi….

Je pense qu’on a fait une belle finale, qui fait honneur au squash français que nous représentions quelque part ce soir… Et rien à dire d’autre que bravo, bien joué Greg.

Au début du match, je n’étais vraiment pas dedans, et James jouait superbement bien, un jeu bien appuyé, bien au fond, et il m’a bien mis la pression. Il a superbement joué les deux premiers jeux, il m’a empêché de faire des variations en me mettant sous pression au fond, et il m’a limité dans mes choix. Et à dire vrai, je galérais pour gagner le moindre point.

Alors j’ai été obligé de monter d’un cran en énergie, et je me suis vraiment fait violence pour aller chercher le 3ème et 4ème, j’ai poussé au maximum, lui, il a une petite baisse de régime, et là, j’ai pu varier mes coups et le mettre sous pression.

Je suis ravi, c’est ma quatrième finale en huit participations. Content….

Dimanche 15 Mars :
Thierry Lincou bat Ramy Ashour
11/7, 11/7, 8/11, 11/5 (44m)

Comme je n’arrête pas de le dire, ce n’est pas une question d’âge, c’est une question de force mentale. Si les neurones sont bien en place, et que vous faites le boulot de fond, y a qu’à pousser le bon bouton, et c’est parti…

Cela fait plusieurs fois que je joue Ramy en quelques mois, alors c’est là qu’on reconnaît un joueur « intelligent », qui va se souvenir des situations.

Et quelquefois, une défaite peut devenir positive, comme là, il m’a collé une bonne raclée il y a trois semaines, dont j’ai tiré les leçons.

En plus, là, on en milieu de saison, et moi, je galère un peu à la reprise, comme le l’ai fait pour les Internationaux et les Monde. Et moi, plus je joue, plus j’anticipe, plus j’ai des repères, et plus je prends du plaisir sur le court.

Je suis tranquille cette semaine, j’ai ma petite femme avec moi, et la seule chose que j’ai envie de faire, c’est de m’occuper d’elle, et je suis beaucoup moins concentré sur les matches. Je pense qu’elle devrait venir plus souvent.

Comme tout le monde, j’ai parfois du mal à me remettre des voyages, des tournois. Alors c’est là que l’expérience paye, l’anticipation, la capacité de lire le jeu de l’autre, et surtout à mon âge.

Ce qui est sûr, c’est que ma passion est toujours intacte. Et si le corps tient, je pense que je vais continuer encore quelques années…